Permission en Algérie chez mes parents (4)

Permission à Oued Imbert

Le 07/10/16 je pars en permission chez mes parents, j’embarque sur le Sidi Brahim. Le 12/10/16 Après une assez bonne traversée mais un peu mouvementés je débarque à Oran à 8h 30 du matin. Heureusement que le Sidi Brahim a une bonne pointe de vitesse pour nous sortir d’affaire car un sous-marin allemand nous a poursuivi. Après une permission épatante le 28/10 je débarque à Marseille. J’arrive à Saudrup le cœur gros et un peu de cafard de falloir remettre ça, surtout que nous partons pour le front le 01/11/16. Le 27/01/17 nous partons faire des manœuvres au Camps de Mailly.

Nous sommes très affligés par le décès d’un camarade

30/01/17 un passage dans un petit village de l’Aube. Il ne fait pas très chaud, 18° en dessous de zéro et la nuit j’ai 6 couvertures. 11/02/17 nous arrivons dans un petit patelin Saint Loup, un mauvais accueil « ils nous ont reçu comme des boches ». Ensuite nous mettons la batterie à droite de Berry le Bac et à gauche de Reims à l’abri des bombardements dans des grottes dans le rocher. Néanmoins la hauteur du site nous met en évidence et les saucisses Boches qui nous repèrent et nous tirent dessus. Si bien que nous avons eu un conducteur tué. L’obus tombe sous son cheval, il les projettent en l’air et les tuent sur le coup. Nous sommes très affligés par le décès de ce camarade des Pyrénées Orientales. Le02/03/17 je pars heureux en permission. 02/06/17 retour au front à Harancourt..

Le 09/08/17 j’écris à mes parents pour annoncer mon arrivée en permission. 21/08 17 retour au front. 30/08/17 Installation de la batterie devant le fort de Douaumont, au ravin de La Caillettte. Lorsque nous allons ravitailler en vivres ou munitions il y a un endroit très mauvais: « le carrefour de la chapelle Sainte Fine. Aussi avant de l’aborder, nous prenons note élan et le traversons à toute allure. 03/11/17 Lors de ce ravitaillement un tir de barrage intense nous ralenti. Lors de ce bombardement j’ai des hommes blessés et des chevaux tués, en tant que chef de convois j’organise les secours.

Citation à l’ordre du groupement

A la suite de l’invention de mes hommes je suis cités à l’ordre du groupement, avec la citation suivante.

 » Pendant que les caissons de ravitaillent qu’il dirigeait étaient soumis en pleine nuit à un bombardement violent a fait preuve d’initiative de décision, de sang froid pour organisé l’assistance aux blessés tout en maintenant l’ordre et le calme dans la colonne. »

11 novembre 1918

Octobre 1918. Nous nous trouvons dans le nord. Les Boches commencent à reculer. A Tergnier où nous passons nous voyons ça et là des cadavres allemands desséchés. C’est à Hirson prés de frontière Belge que vers 10 heures nous entendons plus un seul coup de canon. C’est un délire indescriptible nous ne voulons pas le croire. Notre joie est immense en voyant que nous sommes sains et saufs. Une pensées pour nos frères d’arme qui auront été tués avant la cessation des hostilités. 28 novembre 1918 je passe au 5eme génie à Amiens. Nous sommes de service avec les anglais à la gare du Cateau.

Février 1919 On demande les anciens cheminots et aussi je ne fais pas dire deux fois. Je retourne au réseau P L M et me voilà enfin avec mes parents. Je suis désigné pour Ales où je me retrouve avec mon camarade Roger Gueydan et nous sommes en pension chez Gentil au bar de l’Ardeche.

Démobilisé le 22 septembre 1919, enfin je reprends ma place dans la vie civile après une assez longue période mouvementée.

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