Fût à rogner, massicot
Le précurseur du massicot, c’est un outil de relieur , monté dans un bâti pressant les feuilles d’un livre équipé de coulisses-guides permettant de dresser l’ensemble : son nom :fût à rogne, Une tranche lisse protège le livre de la poussière et des impuretés. Quand le livre sort de l’imprimerie sous forme de cahiers plié, ses tranches sont encore irrégulières,c’est pour cela qu’autrefois on rognait la tranche à l’aide du fût.
Le livre est serré dans la presse munie d’une rainure pour guider le fût. La tranche encore irrégulière dépasse de 2 à 3 mm de la presse. Le fût est placé dans la rainure et on l’actionne dans un mouvement de va-et-vient. A chaque mouvement, la vis en bois est avancée d’un quart de tour.
De cette manière, le couteau en demi-lune avance un peu et coupe deux à trois feuilles ainsi de suite jusqu’à ce qu’on arrive à la dernière page. On peut alors sortir le livre rogné de la presse.
Rogner un livre demande beaucoup d’expérience avant d’aboutir à un résultat régulier et la mise en presse est longue. En 1844, Guillaume Massiquot dépose un brevet pour sa machine. « Massicot est tiré du nom de l’imprimeur Guillaume Massiquot , à l’instar d’une guillotine, permet de couper la tranche d’un seul trait ; le massicot a par la suite complètement remplacé le fût à rogner.